Lucas Leglise
Séléction de travaux :
L’idée de la photographie
tirage fresson, 30x40 cm
« Tu as eu comme moi, la première idée de cette découverte à Cagliari »
Si Nicéphore Niépce a pris la toute première photographie de l’Histoire à Saint-Loup-de-Varenne près de Chalon-sur-Saône, on apprend dans une lettre qu’il écrit le 16 septembre 1824 à son frère Claude que c’est à Cagliari en Sardaigne que l’idée lui était d’abord apparue.
Cette photographie est un panorama nocturne de Cagliari, prise deux cent vingt-deux ans après le voyage de Nicéphore Niépce en Sardaigne.Astalift
tirage lambda sur papier Fujiflex, 40 x 50 cm
Depuis 2007, Fujifilm produit une gamme de cosmétique pensée à partir de travaux de recherche de l’entreprise sur les antioxydants utilisés pour préserver les couleurs des photographies.
En particulier, le soin du visage Astalift Jelly Aquarista a été mis au point en utilisant les techniques de micronisation spécifique de la molécule antioxydante d’Astaxanthine sous forme d’émulsion utilisées dans les pellicules et papiers photographiques Fujifilm.
Dans ce portrait, la surface de la peau du modèle et la surface du tirage photographique se répondent.
Série de photographies de cafetières développées avec leurs propres cafés, en suivant le procédé du Caffenol — un procédé de développement photo alternatif à base de café mis au point en 1995 à l'Université de Rochester.
Les photographies sont des images uniques prises avec une chambre 4x5 sur un papier en positif direct noir et blanc.Une photographie de la mer prise depuis l’entrée de la grotte de Saint-Enogat près de Dinard. Elle a ensuite été développée à l’intérieur de la grotte, à un endroit suffisamment sombre pour que la lumière du jour n’altère pas le processus de révélation photographique.
Dans cette même grotte, les frères Auguste et Louis Lumière, encore adolescents, avaient installé en 1877 un laboratoire de photographie. On raconte qu’un jour où ils n’ont pas vu le temps passer, ils ont été piégés par la mer qui avait envahi la grotte. Là, ils se sont fait la promesse que s’ils réussissaient à s’en sortir vivants, ils travailleraient toujours ensemble. Ainsi ils commercialiseront sous leurs deux noms les premières plaques photographiques sèches prêtes à l’emploi en 1881 ou encore l’Autochrome, un des premiers procédés de photographie couleur, en 1893.
Une maison sans fenêtres
film 70 mm, couleur, muet, 10 s
« Une maison sans fenêtres » est un film 70mm de dix secondes qui présente une maison aveugle construite par Tadao Ando en 1976 à Osaka. On y voit une seule image de la petite rue où se trouve la maison, répétée à l’identique sur chacun des 240 photogrammes du film.
L’oeuvre donne à voir la pellicule du film plutôt que sa projection, soit présentée sur une table lumineuse, soit sous forme d’une affiche qui montre la pellicule scannée en entier et imprimée à taille réelle.
En mettant en avant le support matériel d’un film et sa fabrication, tout en évoquant un lien plus sensible entre le cinéma et une façon d’habiter le monde, cette œuvre évoque les différents aspects de notre relation aux images.
L’école de plein-air
tirage cibachrome, 40 x 50 cm
L’école de plein-air de Suresnes a été construite au début des années 30 sur le modèle des sanatoriums, elle accueillait les enfants que l’on voulait protéger de la tuberculose grâce à une cure d’air et de soleil. Les salles de classe imaginées par les architectes Eugène Baudoin et Marcel Lods étaient des pavillons individuels dont les murs étaient de grands paravents de verre qui pouvaient être rabattus pour ne laisser aucune séparation d’avec l’extérieur et permettre aux enfants d’étudier dehors.
Dans cette photographie qui montre une de ces parois amovibles, le parc arboré de l’école et le reflet de la classe se mélangent, posant la question de la possibilité d’une coïncidence entre le monde et le lieu où on l’étudie.пл 44 43
tirage cibachrome, 40 x 50 cm
À travers (scala)
diapositive 6 x 7 sur table lumineuse
Muji house
impression numérique sur papier dos bleu, 4 x 3 m
À l’inverse de l’idéal d’authenticité du patrimoine occidental, l’architecture japonaise s’inscrit dans le temps par la reconstruction et la réutilisation de plans parfois vieux de plusieurs siècles. Si certains édifices sont reconstruits à l’identique, il existe de nombreux exemples dans lesquels on constate une indifférence d’échelle. Ces modifications d’échelles peuvent être minime ou aller jusqu’à rendre le bâtiment impraticable.
Cette photographie montre l’intérieur d’un magasin Muji à Osaka où une maison préfabriquée a été construite à 50% de sa taille originelle pour mieux l’exposer. La maison rapetissée rejoue une partie de cette Histoire de l’architecture japonaise.